VEREL-ANNECY
Rédacteur: Michel
Période favorable pour ce cross : de début Avril à fin Août.
Date de réalisation du cross : le 20 mai 2004.
Distance : 40 Kms environ suivant les balises de contournement.
Décollage: Verel-Pragondan.
Pilotes présents : Jean (Bandit) , Jean-Louis (Astral1) , Michel (Le narrateur Octane) , Philippe (Zoom) , Patrick (Aspen), Stéphane (Oméga5) ,Thierry (Synergie)
En noir des remarques générales, en vert plus spécialement le récit de la journée
C'est un vol de groupe que nous avons réalisé à sept le 20 mai 2004, six d'entre nous ont posé à Annecy.
Cinq ont décollé de Verel (à l'extrémité sud du mont Revard prés du village du même nom, sous le décollage du Sire )
Décoller de Verel ? A t-on fait le bon choix …?
Les conditions tardant à s'établir au décollage , deux (Stéphane et moi!) ont préféré monter à pied jusqu'au décollage du Sire (1h10 de montée raide) .
Tout le monde s'est
retrouvé en l'air à 15 heures sans avantage notable pour ceux qui sont partis
plus haut!
Le cheminement se fait en suivant la crête du Revard de thermique en thermique,
il est payant d'assurer au maximum sa hauteur en exploitant à fond les
thermiques car il peut être difficile de reprendre si on se fait trop descendre
à l'aplomb des falaises
Arrivé au niveau du téléphérique la première transition se fait vers la montagne de Bange, en principe pas de difficulté pour recoller vers la petite falaise qu'il faut viser.
1500 à 1600 m semble une altitude raisonnable pour passer sans problème
Les conditions sont bonnes et un thermique me permet de démarrer à 1900m, d'autres partiront plus bas et traverseront sans encombre.
Transition vers Bange , on vise les rochers!!
On suit ensuite la crête
de la montagne de Bange
Sur la montagne de Bange , il semble qu'il y ait de manière assez régulière
un thermique sur un petit éperon rocheux légèrement détaché de la falaise,
il vaut mieux assurer sa hauteur ici car il n'y a rien de flagrant jusqu'à la
prochaine transition et ,sans dégueuler vraiment, on perd quand même pas mal
d'altitude sur le trajet.
Arrivé au bout, une transition délicate pour recoller le Semnoz (gorges au Pont de l'abîme)
Le bout de Bange, on voit la butte boisée , plus loin le Semnoz et Stéphane très haut!
La montagne de Bange finit par une petite butte boisée, un thermique se trouve souvent à la partie sud carrément sur le plateau d'ou l'intérêt d'arriver assez haut. Dans le cas contraire il est assez délicat de reprendre de la hauteur prés des falaises pour passer sans peine
Ce jour là le thermique me montera à 2100 mais je suis déjà passé en partant à 1500
La traversée peut être difficile (contre et m/s négatifs!)
On vise une petite zone rocheuse à l'extrémité sud du Semnoz, là, la remontée si on arrive trop bas ou trop tôt dans la journée peut être pénible
Aujourd'hui ça monte sans effort et ça remonte même de très bas, quant à moi parti à 2100 je rattrape directement la crête du Semnoz
Le début du Semnoz, quelques voiles 1000m dessous..
Une fois sur les falaise on se maintient sans effort (faire attention à éviter la zone réservée aux modélistes- surtout si il y a un beau thermique là - et l'aire de décollage d'hélico)
On peut aller jusqu'au Crêt de Chatillon et chercher un thermique pour assurer une hauteur suffisante (environ 2000 m) pour transiter vers le Roc des Bœufs
Un thermique prend souvent naissance au niveau du décollage ouest du crêt de chatillon vers 1400 m , il peut être utile si on a trop hésité et perdu de l'altitude sur le plateau
Jean louis se fera piéger et devra se poser au pied du Semnoz
Comme je sais qu'il est facile de perdre très rapidement de la hauteur sur ce plateau je n'hésite pas je ne vais pas jusqu'au Crêt .Juste après les modélistes, un thermique me monte à 2000m pile et je traverse aussitôt
La transition vers le roc se fait sans problème, il suffit de se laisser glisser.
En route vers le Roc, pas de problème à cette hauteur..
En partant à 2000m sauf mauvaise surprise, on peut espérer arriver au dessus de 1000m au Roc ce qui permet une reprise aisée
les conditions sont fumantes, je récupère un thermique en plaine qui me monte à 1900 m et j'arrive à cette hauteur au niveau de la 1ere ligne du roc
Au Roc, on peut poser sans problème à Doussard, poussé par la brise du lac même en partant de très bas (vers 1000m) ou bien remonter le roc pour prendre de la hauteur et tenter de rejoindre la Forclaz
(depuis la fermeture de l'attero de Verthier, il vaut mieux assurer sa hauteur et aller chercher le thermique de la seconde ligne qui peut monter très haut. Pour récupérer le déco sans sueur je pense qu'il faut partir à plus de 2000m..et encore…)
Cette transition qui n'est pas risquée en raison des nombreuses vaches peut réserver de mauvaises surprises avec des dégueulantes astronomiques en fin de trajet.. de plus la partie boisée sous le déco de la Forclaz est brossée par le vent de vallée et souvent très turbulente, la remontée au col est parfois difficile!
C'est le cas aujourd'hui , parti à 1900m à la 1ere ligne je raccroche de justesse sur le déco ou règne l'affluence des grands jours. Il faut batailler pendant prés de 20 minutes dans des thermiques hachés au milieu d'une nuée de voiles pour enfin accrocher le rocher de Roux, ce passage sera fatal à 4 d'entre nous qui ne passeront pas ce cap.
La transition Rocher de Roux - Lanfonnet est en général assez facile en partant à plus de 1600m mais voyant des voiles se faire contrer très fortement, je décide de faire un détour par la Tournette pour assurer de la Hauteur
Stéphane arrivé bien avant moi se jette directement vers le Lanfonnet et n'arrive pas a reprendre dans la partie boisée, il sera contraint de se poser à Talloire en passant au ras des dents de Lanfont dans une atmosphère très turbulente
Je monte de nouveau à plus de 2000m assez facilement sur les pentes de la Tournette, beaucoup de voiles tournent au dessus de moi, je ne cherche pas a assurer le sommet bien que cela semble facile
Le temps commence à presser d'autant qu'un voile noir des plus inquiétant arrive par l'ouest
J'arrive donc au sommet du lanfonnet ,comme prévu fortement contré, et je transite sans problème et sans perte d'altitude au sommet des dents de Lanfont
Le retour vers Cluses semble possible par le Lachat de Thones mais j'hésite à me lancer tout seul dans l'aventure…je choisis d'aller vers le Parmelan sans grande conviction d'autant qu'il n'y a plus que 3 voiles en l'air et que le voile nuageux a rattrapé le soleil, plongeant le secteur dans l'ombre.
Comme prévu je raccroche très bas le Parmelan , bien en dessous des falaises et je me vache à Alex après 2h 30 de vol et 43 km